Fred Vargas, Quand sort la recluse



Il n’est jamais trop tard pour faire d’exaltantes découvertes. Voilà des années que l’on me parle de Fred Vargas et que l’on m’en dit beaucoup de bien, des années que je repousse la lecture – pour une sombre raison de série dans laquelle que je ne veux pas me lancer et surtout ne pas lire dans le désordre – et des années que je remets l’occasion d’un coup de cœur. Et pas n’importe quel coup de cœur : celui du type, je mettrais dix cœurs à la suite en guise de notation que cela ne suffirait toujours pas.

Je remercie très chaleureusement les éditions J’ai lu sans qui ma rencontre (dans le désordre) avec Vargas, et plus précisément le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg, n’aurait pas eu lieu.
Oui, je suis, en vérité, tombée sous le charme de ce personnage qui n’a pas été sans me rappeler Erlendur, un autre flic dont j’aime particulièrement le tempérament ombrageux de brillant inadapté.

[...] avec le commissaire à sa tête, la brigade tenait plus d'un large navire à voiles, parfois cinglant vent arrière ou bien rodant sur place, voilure affalée, que d'un puissant hors-bord dégageant des torrents d'écume.
Autre source de satisfaction : la plume de Vargas. Quand sort la recluse, est un vrai polar littéraire, pour ne pas dire poétique, divinement bien écrit, riche de références culturelles, de jeux de mots, de réflexions subtiles et cyniques, de métaphores ciselées. Un vrai morceau de bravoure, la prétention en moins !

Quant à l’histoire, elle a su combler la zoologue que j'aurais aimé être, en entraînant le lecteur dans les sombres repaires d’une araignée vengeresse. Original, documenté, surprenant. Et me voilà embarquée dans une nouvelle série !

Fred Vargas, Quand sort la recluse, J’ai lu, 2018,  ♥♥♥♥♥ 

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