E. de Boysson, Les Années Solex



Alsace, 1969. Lors d’un séjour chez ses grands-parents, avec Camille, sa cousine dévergondée, Juliette rencontre Patrice, adolescent rebelle dont elle tombe follement amoureuse. Leurs vacances riment avec insouciance, s’y mêlent les dernières notes de l’enfance que l’on voudrait ne jamais oublier. Pourtant, dès la rentrée, Juliette doit choisir entre son désir d’émancipation et les codes étriqués de son milieu. Cette idylle ne restera-t-elle qu’une belle échappée ?
Hymne à la fureur de vivre, Les Années Solex célèbre l’âge de tous les possibles. Pantalons pattes d’eph, foulards indiens, musique pop… autant d’évocations délicieusement nostalgiques qui ressuscitent une génération avide de liberté (quatrième de couverture).

Adossé au juke-box, il siffla Lady Lay. Les vieilles dames s’étaient volatilisées. Dehors, la neige enveloppait de capes blanches les riches et les pauvres, les jeunes et les vieux, recouvrant nos pas et les mots tendres de Patrice. Bye bye baby.

Les Années Solex, c’est l’histoire d’une jeune fille tiraillée entre les valeurs petites bourgeoises de son éducation et un désir d’émancipation initié par le beau Patrice, emblème de l’indignation d’une génération.
Pas une bluette sur les amours adolescentes de Juliette. Mais un hymne à la liberté, à l’engagement, à l’instruction et à la création.
Pas la critique gratuite d’un milieu étriqué par son conservatisme, mais un regard bienveillant sur ses contradictions.
Pas seulement une chronique des années 70’s, mais une véritable ode à l’Alsace et à ses traditions (aucun régionalisme pour autant), une balade inattendue dans les rues de Mulhouse (chez moi), un récit nostalgique sur une époque et une société en pleine évolution. Une très belle surprise !

Emmanuelle de Boysson, Les Années Solex, Editions Héloïse d’Ormesson, 2017, ♥♥♥♥♥


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