E. Gunis, Les Enfants perdus de St. Margaret


1956. Ivy Jenkins s’apprête à donner naissance à son premier enfant. Mais la société puritaine britannique des années 1950 ne lui permettra pas de profiter de ce bonheur. Abandonnée par son amant, répudiée par sa famille, elle est internée de force à St. Margaret, un couvent pour mères célibataires. Très rapidement, l’institution la sépare de son bébé. 2017. Samantha Harper, une jeune journaliste, tombe sur des lettres déchirantes qui révèlent les terribles conditions de détention d’Ivy Jenkins à St. Margaret. Au fil de ses recherches, elle découvre une série de morts suspectes. Alors que le couvent est sur le point d’être démoli, il ne lui reste plus que quelques heures pour faire éclater la vérité. Avant qu’elle ne soit ensevelie à jamais... (quatrième de couverture)

Elles ont mis la nursery juste à côté de l'infirmerie et j'entends les bébés qui pleurent sans arrêt, jour et nuit. Apparemment cela fait aussi partie de notre châtiment. Je suis en train de la perdre la tête en croyant reconnaître la voix de Rose sans pouvoir aller l'aider.

Un thriller historique basé sur des faits réels – honteusement peu lointains – qui a tout du page-turner. Deux récits qui alternent puis s’entremêlent pour n’en faire qu’un, une intrigue bien menée, des rebondissements et autres révélations à point nommé… Et ce petit quelque chose en plus qui fait la différence : l’attachement quasi immédiat du lecteur aux deux personnages féminins principaux, parce que le propos, sérieux, concerné, documenté ne peut laisser indifférent. Si le roman frôle seulement le coup de cœur pour moi, c’est parce qu’en habituée de ce genre, j’ai trouvé quelques coïncidences un peu faciles. Néanmoins, je recommanderai cet excellent ouvrage sans aucune hésitation et compte bien le faire acquérir à la médiathèque dans laquelle je travaille.

Emily Gunnis, Les Enfants perdus de St. Margaret, Préludes, 2020, ♥♥♥♥

Commentaires